Chanson d'automne
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une longueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, dela,
Pareil à la
Feuille morte.
-Paul Verlaine-
Ce poème se trouvre dans la partie "Paysage triste". Déjà on se dit que les poèmes de cette partie ne vont pas être les plus joyeux.
Ce sixain est primordial pour le poème: "Tout suffocant/ Et blême, quand/ Sonne l'heure,/ Je me souviens/ Des jours anciens/ Et je pleure ;"
Dire "Quand sonne l'heure" revient à dire "quand arrive la mort"; de plus , il est "tout suffocant et blême" → son état est dégradé.
L'automne, en poésie, évoque la mort., qui est bel et bien présente dans ce poème. Elle accentue d'autant plus l'image d'une nature sans vie, et de la mort imminente (= arrivée de l'hiver).
"Les sanglots longs" font penser à la pluie qui tombe mariée à la mélodie lente et mélancolique des violons.
Les vers sont courts, et contrairement à ce que l'on peu croire ne donne pas un rythme rapide et agressif mais plutôt apaisant.Au dernier vers, il s'identifie à une feuille morte qui signifie sa mort prochaine (automne).
Il annonce explicitement sa mort au début du dernier sixain : " et je m'en vais".
Ce poème semble raconter les derniers instants du poète, à la porte de la mort.
Il associe la mort ( ou la mort imminente) à la saison de l'automne, et visualise dramatiquement le fin de sa vie dans de pareilles conditions.
Analyse réalisée par: Madeline